SABRINA ♕ Here we are don't turn away now.

At the beginning ▬ Pendant quatre année, il n’y a eu que moi, seulement Sabrina. Une gamine qui courait déjà partout dans la modeste demeure des Castillo, souvent rattrapée par l’un de ses deux grand-frères et suivit de près par sa petite-soeur d’à peine un an plus jeune. Des parents aimant, travaillant d’arrache pied pour nourrir toute cette famille. Une vie parfaite sous le soleil brûlant de Buenos Aires.
Je n’ai pas à me plaindre, j’ai une famille formidable. Pas la plus riche de toutes, ni la plus pauvre, mais toujours à se serrer les coudes, à s’encourager dans nos projets. Et surtout à savoir profiter de la vie, respirer la positivité, toujours voir le bon côté des choses.

Il n’y a pas grand chose à dire de plus. J’aime ma famille. Et c’est en grande partie grâce à eux que je suis devenu celle que je suis aujourd’hui. Je vis toujours chez mes parents aujourd’hui, certains trouverait ça ridicule à mon âge. Cependant, c’est dur de quitter un endroit comme celui-ci, où on se sent autant chez soi. Et il faut dire que vu mon train de vie, c’est bien plus arrangeant comme ça. Avec mes compétitions à l’autre bout du monde, le coût des voyages, on ne peut pas dire que je roule sur l’or, et tant que mes parents ne me mettent pas à la porte, je risque d’abuser de leur gentillesse.

I can leave the sea, but the sea never leaves me ▬ Mon premier amour. On pourrait presque dire que je suis née les pieds dans l’océan Atlantique. Je ne me rappelle pas un jour où j’ai pu haïr cette immensité bleue. J’ai toujours su que ma vie serait lié à cet élément. On ne peut pas dire que je suis un grand cerveau, je n’aurais pas pu me lancer dans de longues années d’études. Je n’ai jamais été très scolaire. Cependant, j’ai toujours été bonne nageuse, jamais effrayée de plonger la tête la première, défiant les vagues avec plaisir.
Je suis montée sur ma première planche de surf avant même de savoir faire du vélo ou de connaître mes tables de multiplication. C’était une sorte de rituel, l’école finie, direction la plage, seule ou accompagnée, peut m’importait, j’y restais jusqu’à ce qu’on vienne me chercher pour me ramener à la maison. Mes parents n’ont pas râlé une seconde quand je leur aie annoncé après le lycée que les études c’était fini pour moi. De toute façon, je commençais déjà à avoir un bon niveau sur ma planche, donc autant continuer dans cette lancée. Ce n’était pas comme si je me lançais totalement dans l’inconnu et perdais toute notion du reste.
Il faut bien payer les factures, entretenir sa planche, payer les voyages pour les compétitions, manger aussi… Et c’est mon petit salaire de Barmaid qui est sensé m’aider à tout ça. Heureusement que les compétitions rapportent aussi. Enfin quand on les gagne. Puis c’est un job qui me convient bien. J’aime le contact avec les gens, me rendre utile, courir partout, faire la fête, et tout ça sans jamais rester très loin de la plage.

Family don’t end with blood ▬ Assise sur le sable, face à l’océan, tu ferme les yeux et prend une longue inspiration. Le bruit des vagues sonne comme une mélodie à tes oreilles. Et bien s’y mêler le bruit de la circulations d’une ville encombrée, des notes de musique, des discussions dans une langue que tu n’as jamais apprise. Des odeurs de pollution, d’alcool, d’épices se mêle à celle de l’océan. C’est une véritable tornade de nouvelles sensation qui te saisit. Certain en deviendrait fou, mais toi, elle t’es familière, tu en savoure chaque instant avant de te décider à rendre une petite visite à ceux, avec qui tu ne partage qu’une date de naissance, qui vivent aux quatre coin du globe, à des milliers de kilomètres, qui ne te ressemblent en rien et pour avec qui tu es liée depuis tes quatre ans.
Johan, Isabel, Oliver, Naveen, Audra, Oskar. Grâce à eux tu as vie sept vies en une seule. Grâce à ex, tu n’as jamais été seule, tu as toujours eu quelqu’un pour t’épauler et tu t’es toujours efforcé de leur rendre la pareille.
Vous êtes un seul et même cercle, liés depuis vos quatre ans. Vous avez grandi ensemble, évolué ensemble et tu ne voudrais les remplacer pour rien au monde. Tu aime ces personnes comme ta propre famille, autant que tu aime ta propre vie.
Personne ne pourrait comprendre ce que vous ressenter, ce qui vous lie. Tu sais que ta famille ne comprend pas. Quand tu étais jeune, tu leur parlais des membres de ton cercle, ils pensaient juste que tu étais une enfants pleine d’imagination. En vieillissant il t’as fallu arrêter de partager tout ça si tu ne voulais pas qu’on te prenne pour une folle, il n’y a que ta petite soeur pour comprendre et toujours te soutenir.
Ce que vous vivez est bien réel. Tu n’es pas seule. Tu peux le sentir dans la moindre cellule de ton être, elles résonnent avec celle des membres de ton Cercle.
Tu rouvres enfin les yeux, un sourire satisfait aux lèvres, tu te lèves et retournes te jeter à l’eau.