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 la faim justifie les moyens (isa)

Oskar Slupikowski
Oskar Slupikowski
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la faim justifie les moyens (isa) Empty14.07.18 22:33

4h du matin à Varsovie, Oskar ferme le bar qu'il possédera peut être un jour dans le centre de la ville. Du moins il garde l'idée dans un coin de sa tête jusqu'à ce que ce soit réalisable ce qui n'est pas vraiment d'actualité pour le moment au vu de ses maigres économies et de son jeune âge. Léger bâillement, il entreprend finalement une balade en solitaire dans la vielle ville avant de fermer les yeux et de se retrouver sans grande surprise dans un décor tout à fait différent de sa Pologne natale. Le soleil le percute de plein fouet alors qu'il ouvre les yeux sur une San Francisco décidément ensoleillée. Lui qui a l'habitude de la pluie et des pauvres quinze degrés d'une nuit d'été polonaise ne s'est toujours pas habitué à l'écart climatique qui sépare les deux villes. Inconvénient finalement dérisoire lorsqu'on peut voyager dans le monde sans subir le jetlag et le racisme à la douane.

Il est  donc effectivement treize heures à San Francisco et Isabel prend sa pause déjeuner comme elle a l'habitude de le faire entre ses heures de boulot, mais en bonne compagnie cette fois-ci. Enfin bonne, tout dépend du point de vue bien sur. Évidemment ça n'empêche pas Oskar de s'installer à côté d'Isa pour profiter de la très intéressante conversation qui se déroule sous ses yeux, après tout la plupart du temps c'est lui qui déjeune avec son amie et pas un illustre inconnu. Les bruits de couverts et les odeurs de nourriture qui viennent lui chatouiller les narines lui rappellent cependant qu'il n'a pas vraiment dîné avant de partir bosser. (La faute à un long et très animé débat sur le capitalisme, ce genre de polémique a d'ailleurs cette particularité amusante de lui faire oublier le temps (et les verres) qui passent.) Son estomac gargouille donc doucement tandis qu'il détaille le jeune homme assis face à sa brune préférée. Tout cela ressemble à un rendez-vous, au détail près que ce n'est pas vraiment le genre de son amie, de ce qu'il sait des goûts de celle qu'il connaît finalement depuis sa tendre enfance en tout cas. Sans grande gêne, il se sert dans son assiette puis lance taquin sachant très bien que le fait que le jeune homme en face ne peut pas le voir ni l'entendre. Grand bien lui fasse. « Tu m'as habitué à mieux. » Il lui offre évidemment un sourire éblouissant pour accompagner sa remarquer tout en continuant son analyse du spécimen en face. Oskar est conscient d'être un peu casse couille, mais Isabel n'est pas non plus de celles qui sont le plus à cheval sur le respect de la vie privée. Il se souvient notamment d'avoir interrompu Oliver et son mec en plein acte, un frappucino à la main et ce en compagnie de l'américaine qui a trouvé ça tout aussi drôle. Pour faire bref, difficile d'avoir une vie privée avec une bande de trolls à temps partiel dans la tête. « C'est qui celui-là ? Pas vraiment ton genre si ? »
Isabel de la Vega
Isabel de la Vega
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la faim justifie les moyens (isa) Empty14.07.18 22:34

Oskar && Isabel

S’il y a bien une chose qu’Isabel a appris très jeune, c’est que le meilleur moyen de ne pas avoir sa mère sur le dos est de lui offrir ce qu’elle veut. Ou du moins le prétendre. Un rendez-vous avec Miguel, le neveu de la voisine en visite depuis Sacramento, ça ne coute presque rien – juste assez pour montrer à sa mère qui, oui, elle envisage peut-être de se caser, pour finalement trouver une excuse. Elle sait bien que ses parents ne la foutront pas à la porte, jamais de la vie. Mais c’est elle qui fait les comptes tous les mois, elle qui sait très bien pourquoi cela fait trois ans qu’on n’est plus retournés à Porto Rico, elle qui se rend compte que ses parents seraient mieux sans une troisième bouche à nourrir. Cela serait tellement plus simple, se marier à un jeune homme charmant, vivre avec lui, fonder une famille.

Sauf qu’elle est trop occupée à rire des gueules de bois d’Oliver, à s’intéresser aux histoires d’Audra, à squatter les bars de Varsovie et les rues de Delhi. Sauf qu’elle n’a aucune envie de se caser dans un mariage juste pour faire plaisir à ses parents. Sauf qu’elle espère toujours finir ses études, avoir son diplôme, trouver un boulot stable. Sauf que, sauf que, sauf que…

Miguel est pas un mauvais garçon – certes, il a des petits airs machos, mais on ne peut pas s’attendre à autre chose quand du sang latino coule dans ses veines. Il a un bon boulot, il a l’air relativement sympathique, pas bien méchant. Si elle le voulait, sans doute, Isabel pourrait se forcer à en tomber amoureuse. Sauf qu’elle le ne veut pas, et là est bien tout le problème – il est sympa, mais terne. Il n’est pas du genre à lui faire tester les meilleures vagues d’Amérique du Sud, pas du genre à lui montrer les plus beaux couchers de soleil d’Afrique, pas du genre à danser avec elle durant la Pride ou à lui montrer toutes les bières européennes qui puissent exister. Une vie avec Miguel ne serait pas tranquille, elle serait chiante à en mourir.

Elle lui lance un sourire de plus alors qu’il raconte une anecdote quelconque, portant une bouchée à ses lèvres avant que l’on ne vienne lui piquer sa fourchette des mains. Dieu merci, Isabel a l’habitude maintenant, réussissant à ravaler son cri d’indignation et son froncement de sourcils à la dernière minute. Elle soupire, plus encore aux remarques d’Oskar.

Evidemment qu’il y va de son premier commentaire, jamais le dernier pour profiter du fait que personne d’autre qu’elle ne peut le voir ni l’entendre. Isabel sort son téléphone de sa poche, prétend recevoir un appel. « Excuse-moi, c’est ma tante, » sort-elle à Miguel avant de faire semblant de décrocher en se tournant un peu sur son siège pour faire face à Oskar et lui offrir son plus grand sourire, « Hola tía. ¿Qué pasa ? » Elle lance un regard à Miguel, s’excuse avant de se lever rapidement. « Non, bien sûr que tu me déranges pas, » ajoute-t-elle avec un regard lourd de sous-entendus pour Oskar.

Un léger mouvement de menton pour qu’il la suive, avant qu’elle ne se dirige vers les toilettes du restaurant. Ceux-ci sont déserts, mais elle garde tout le même le téléphone contre son oreille, juste au cas où. Elle s’arrête devant le miroir, approchant son visage un peu plus prêt pour vérifier son maquillage. « Tu peux pas aller faire chier Sabina plutôt ? Ou Oli, je sais pas, il doit encore être debout à cette heure-là. » Elle soupire, se passe un doigt sous l’œil pour effacer une trace de mascara. « Tu sais aussi bien que moi ce que je pense de tout ça. » Elle regarde Oskar dans le miroir – les cernes sous ses yeux après une nuit au bar, le t-shirt qui sent la bière et la sueur, les bras musclés à force de porter des cartons de bouteilles. Elle aurait pu le trouver séduisant, dans une autre vie, une vie où il n’est pas dans sa tête depuis qu’ils ont quatre ans, où elle ne l’a pas vu devenir un adolescent gringalet et stupide. Ils ont trop de bagages pour qu’elle soit attiré par lui. Ce qui ne l’empêche pas de sourire, et de lui envoyer un clin d’œil. « Je me réserve pour toi, de toutes façons. »
Oskar Slupikowski
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la faim justifie les moyens (isa) Empty14.07.18 22:37

Sa tante ? Oskar ricane en admettant tout de même qu'avec les années Isabel a trouvé les meilleures parades à ses interruptions trollesques et assez régulières pour tout dire. Celle-ci en l’occurrence n'était d'ailleurs même pas censé en être une. D'ordinaire, c'est un peu leur moment la pause déjeuner à San Fransico. Oskar a ses petites habitudes, qui vont avec ses petites fringales du soir. Il aime réclamer quelques spécialités locales et se servir dans l'assiette de son amie pas si imaginaire que ça par principe. Il est cependant bien vite arraché à son starter préféré pour aller visiter un endroit bien moins exotique en somme : les toilettes du restaurant. Il fait un peu la moue, son voyage -bien que rapide- pour San Franciso étant surtout destiné à épier son amie et commenter un peu ses activités. Non, il n'est pas vraiment venu pour observer la décoration des toilettes d'un resto en dépit de son goût pour les émissions de décoration du samedi aprem. Enfin, puisqu'il n'a pas vraiment le choix, il suit donc son amie afin de pouvoir discuter à l'aise pendant que celle-ci retouche vaguement son maquillage.

Oskar sait qu'il dérange, il a compris à sa première allusion, mais si il est totalement honnête avec vous, disons simplement qu'il s'en fout un peu. Sabina ? Il aura tout le temps de la faire chier plus tard. Aujourd'hui c'est Isabel qu'il a envie d'emmerder... Et après tout c'est un peu leur truc à tous les deux, la brune ayant beaucoup moins de scrupules à regarder Oliver s'envoyer en l'air avec son mec en buvant tranquillement son pumpkin spice latte bizarrement. « Dieu seul sait ce qu'Oli pourrait être en train de faire à cette heure-ci. Quant à Sabina c'est une idée, mais j'avais faim et c'est ta pause dej alors... »

Il hausse une épaule. « Qui c'est ce type ? » Demande t-il alors avec intérêt puisque la brune n'a pas l'air décidée à lâcher suffisamment de détails croustillants pour satisfaire sa curiosité. « Je sais Isa mais tu comprends, la jalousie tout ça... » Et la curiosité, surtout la curiosité. De tout la cluster, Oskar est sûrement la plus grosse commère. Il aime son petit pesant de potins et s’intéresse à un peu tout ce qui passe sous son nez et entre ses deux oreilles. Son attention est même souvent piquée au vif par les torchons de Rupert Murdoch qui traînent dans le métro londonien et racontent en détail la vie privée de toute la famille Royale. Le Polonais avec le temps s'est passionné pour le quotidien de Kate & William, un petit passe temps qui égaye ses dimanches après-midi en tout cas. « Je me sens trahi tu comprends ? Il est même pas aussi beau que moi. » ajouta t-il avec une modestie qui lui ressemble vraiment bien. Pas qu'il prenne vraiment au sérieux ses accès de vantardise, mais tout de même pour le coup, il se trouve quand même un peu mieux. Il a un petit peu confiance en lui ce pauvre Oskar !
Isabel de la Vega
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la faim justifie les moyens (isa) Empty14.07.18 22:38

Isabel aime ses petites habitudes. Les samedis soirs avec Chris et Victoria. Les dimanches matins allongées sur le lit d’Audra quand elle bosse sur ses vidéos. Les entrainements matinaux avec Sabina et les soirées confortables avec Naveen. Et, oui, les déjeuners réguliers avec Oskar. Cela fait des années qu’ils sont tombés dans leur petit train-train quotidien, à force de vivre les uns avec les autres et de se rendre visite tout le temps. Le cerveau d’Isabel calcule les décalages horaires plus rapidement que n’importe qui d’autre, et elle est toujours consciente des emplois du temps de l’un ou l’autre – quand Oli a un cours de musique, quand Johan a une visite guidée.

Alors oui, cela la fait légèrement chier quand sa mère a d’autres idées en tête et la force à changer ses habitudes. Et elle s’en fout pas mal si ça la fait passer pour une grand-mère râleuse. Elle aime ses pauses déjeuner dans le calme d’une nuit varsovienne, pas à devoir offrir des sourires forcés à un gars qu’elle ne rappellera jamais et à devoir esquisser les tentatives de pourriture de rendez-vous qu’Oskar lui balance à la figure.

Elle sait bien qu’il utilisera ça contre elle très (trop) rapidement, plus friand de gossips que les journaux qu’il lit dans le métro londonien quand Oli sort de soirées, mais elle ne se sent pas vraiment de lui offrir ce qu’il veut maintenant. Pas plus qu’elle n’a envie d’entretenir une conversation à sens unique devant un gars qui pourrait tout aller raconter à sa mère. Isabel a réussi à ne pas devenir la folle de service qui parle seule en vingt-et-un ans de sensitivité, et ce n’est pas maintenant que ça va commencer.

« C’est personne. » Elle est déjà en train d’oublier son nom, son histoire, son visage. Il n’est qu’un gars parmi tant d’autres, pour elle qui n’a jamais cherché à se caser. Pour elle qui se demande, encore et toujours, ce que cela ferait si elle annonçait à sa mère qu’elle a une petite amie. La crise cardiaque avant l’heure, sans doute. Isabel ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de sourire à la fausse scène qui lui tape Oskar. Elle sait très bien qu’il est possible de trouver l’amour au sein d’un cercle, que cela est déjà arrivé à d’autres. Mais pas eux. Sans doute parce qu’ils ont tous grandi ensemble, parce qu’ils sont passés par toutes les étapes un peu étranges de l’adolescence ensemble – elle se souvient de la voix merdique que Naveen avait quand il a commencé à muer, elle se souvient comparer les tailles de soutif avec Audra et Sabina, sous les yeux médusés de Johan, elle se souvient des premières règles, des premiers poils sur le menton, des premiers baisers. Cela laisse des marques, ce genre de liens, et Isabel n’a jamais pu regarder les six autres de façon romantique. Une blocage pur et dur.

Alors, Oskar qui flirte avec elle, c’est drôle mais cela s’arrête là. Rien de plus qu’un jeu entre eux, qu’une manière de passer le temps et de faire chier l’autre. Cela les fait rire, cela s’arrête là, et c’est tout ce qui importe. Et maintenant, elle s’amuse à passer un doigt sur la joue d’Oskar, comme si elle se voulait séductrice. Elle en éclate presque de rire, tant le concept est ridicule. « Personne n’est aussi beau que toi, mon chou, » répond-t-elle avec un air espiègle, langue entre les dents. Et puis, parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher, « A part Naveen. Mais Naveen est plus beau que tout le monde. » C’est un fait, après tout – elle ne sait pas trop comment ils ont tous fait leur compte pour être bénis par la Fée de la Puberté, mais Isabel ne s’en plaint pas. Appelez-la superficielle, mais elle aime être dans la tête de personnes canons.

« Si seulement tu pouvais finalement me demander en mariage afin que je n’ai plus à subir cette parade de soupirants transis d’amour, » ajoute-t-elle avec une main sur le cœur et une accent faussement snobinard, loin des voyelles rondes de son accent latino. Elle lève les yeux au ciel dramatiquement, pour ajouter un petit effet, avant de se concentrer à nouveau sur son reflet dans le miroir et le trait d’eyeliner qui a légèrement bavé. L’horreur. « Faut que je trouve une excuse pour me débarrasser de lui, je peux pas m’enfermer dans les toilettes publiques pendant deux heures. » Enfin, si, elle pourrait. Mais sa mère l’apprendrait, et mieux vaut éviter ce genre de choses.
Oskar Slupikowski
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la faim justifie les moyens (isa) Empty14.07.18 22:40

Personne ? Well, il n'a pas l'air d'être personne ce petit gars d'après Oskar. Enfin personne pour Isabel très certainement, mais pas personne pour sa mère ce qui reste tout de même a big deal quand on a eu l'occasion d'observer le spécimen à l’œuvre. La mère d'Oskar est certes envahissante, mais loin de l'être au même degré que la mère d'Isabel pour le coup. Si ce gars est un prétendant envoyé par Mummy De la Vega en personne, alors Oskar s'imagine qu'il y a moyen qu'Isa en entende parler encore longtemps de ce Personne en question. Pauvre type assis à table tout seul en face d'un bon gros Burger qu'Oskar lui piquerait bien si il n'était pas parqué dans les toilettes par son amie. Un sourire se dessine cependant sur ses lèvres venant éclairer son visage avec une jovialité bien caractéristique du personnage. Invitation au jeu que Ms De La Vega prend très au sérieux puisqu'elle se met à flirter pour changer de sujet, un classique. Rien de sérieux de côté là, plus une habitude qui s'est installée avec le temps, mais une habitude qui ne déplaît pas au polonais, et qui si elle est complètement innocente dans leur tête à tous les deux, arrive beaucoup plus souvent qu'avec les autres. « Well, personne n'est aussi beau que toi non plus, à part Naveen du coup puisqu'il est plus beau que tout le monde. » Réplique t-il en riant. Naveen est en effet un subtil mélange de cute et de hot, il ne va pas dire le contraire. Oskar s'est toujours considéré comme un type objectif.

Lorsque Isabel parle de mariage Oskar ne peut pas s'empêcher de rire en revanche, tout en adoptant lui aussi une attitude plus enjôleuse. L'idée a beau être un peu saugrenue, vu son jeune âge et son manque de stabilité financière, il se prête au jeu et se permet même de faire quelques suggestions quant à l'emplacement où ce magnifique mariage devrait se produire. « Parce que tu es tellement convoitée en effet ! Mais marions-nous si tu veux, je suis sûr que le boss voudra bien nous prêter le bar pour un jour ou deux. Isabel Slupikowski ça en jette non ? Reste à savoir si tu saurais l'écrire correctement... » Il commente, les gens ayant tout de même un peu de mal à orthographier les noms de famille d'origine slave, même si généralement le tout relève plus de la flemme que d'un réel problème orthographique finalement. Oskar hausse un sourcil en la voyant rater un peu son coup avec son eyeliner, il la perturbe tant que ça ? « Ca risque de prendre un moment si tu continue de dépasser. Il y a pas de cours de coloriage en maternelle au Etats-Unis ? Donne-moi ça, j'essaye si tu veux. » Il propose confiant. L'eye-liner il connait, il a fait du théâtre pendant quelques temps ce bon vieu Oskar. Une troupe polonaise sans prétention, mais qui avait de toute évidence un goût prononcé pour les costumes et le maquillage bling bling, les paillettes, l'eye-liner... Il prend le crayon et répare donc la bavure avec une certaine fierté. Qui a dit que les filles étaient meilleures que les garçon avec un eye-liner ? « Mais je veux pas que tu débarrasses de lui moi, je veux évaluer la concurrence! »
Isabel de la Vega
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la faim justifie les moyens (isa) Empty15.07.18 12:23

L’avantage d’être dans la tête l’un des autres depuis l’enfance, c’est qu’une certaine familiarité désinvolte s’est installée entre eux depuis longtemps. Isabel sait qu’elle peut plaisanter d’à peu près tout et n’importe quoi avec Oskar, qui ne prend la mouche que très difficilement – le plus décontracté de la bande, le plus prône à faire leur con avec leur lien télépathique également. Parfois, elle se demande ce que cela fera d’être vraiment à ses côtés, si cela changerait quelque chose à leur relation, à leur complicité. Elle est proche de tous les sensitifs, tient particulièrement les filles dans son cœur, mais c’est d’Oskar dont elle ne pourrait vraiment pas se passer.

Elle ouvre la bouche dans une expression de surprise choquée, avant de frapper l’épaule d’Oskar d’un revers de la main. « Je te ferais remarquer que je suis très convoitée, merci beaucoup ! » Oui, bon. Les hommes qui flirtent innocemment avec elle chaque matin malgré leurs dix ans de plus qu’elle et les regards noirs de son père ne comptent pas vraiment, mais tout de même. Elle pourrait être populaire avec la gente masculine – et féminine – si elle le voulait. Si elle faisait un effort. Si elle arrivait à se mettre de l’eyeliner comme il faut. « On sait tous les deux que tu prendrais mon nom. Oskar de la Vega, ça a un petit côté styliste de mode, tu ne trouves pas ? » Malgré la blague qui tombe un peu à plat, elle finit par lui offrir un regard peu impressionné, puis par lui donner son eyeliner. Elle prie silencieusement pour que personne n’entre dans les toilettes à ce moment-là – elle aurait bien du mal à expliquer ce qui se passe sans être prise pour une folle – alors qu’il applique le trait de crayon avec plus de maitrise qu’elle ne le pourrait jamais. Isabel est impressionnée, même si elle se tait bien de le montrer. « La concurrence ? My, oh my, Oskar, serais-tu jaloux ? » ne peut-elle s’empêcher de taquiner. A vrai dire, elle ne se souvient même pas de la dernière fois où Oskar s’est intéressé à quelqu’un. Etrange.
Oskar Slupikowski
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la faim justifie les moyens (isa) Empty15.07.18 18:59

Très convoitée en effet, tout le problème d'Oskar, qui s'amuse certes à la taquiner à ce sujet, mais qui au fond de son petit cœur de Polonais apprécierait qu'elle le soit un peu moins. Enfin, là n'est pas vraiment le sujet, et Oskar ne s'offusque pas, acceptant avec bravoure la friendzone dans laquelle il est gentiment parqué depuis des années, même si il n'aime que trop peu ces prétendants sans grand intérêt (de son point de vue). « Qu'est ce qui te fait croire que c'était de l'ironie ? » Son ton peut être, cette expression qu'il a toujours quand cherche la merde. Isabel est une habituée de cette expression d'ailleurs. Ils ont trollé Oliver beaucoup trop de fois pour que la brune manque de connaître chacune de ses mimiques par cœur. « Qui sait ? Je pourrais avoir un long time crush on you. » Il ricane, se terre dans un déni suffisamment puissant pour éloigner tout sentiment qui pourrait indiquer à la sensate qu'il éprouve un tant soit peu de jalousie pour l'homme qui l'attend au restaurant. « Oskar De la Vega, ça sonne vraiment bien en effet. Je devrais y songer. Beaucoup plus facile pour voyager en dehors de mon cher pays. »

Il faut dire que le pauvre Oskar ne peut pas vraiment s'aventurer en dehors de sa terre natale sans être taxé d'Oskar Sefjrkdjfdsski, ou d'être sujet aux bon gros clichés d'alcooliques lourds auxquels il a finalement choisi de presque s'identifier pour taper au moins dans l'auto dérision. Parfois il se demande comment les choses seraient à San Francisco, tout à l'air tellement mieux là bas. « Évidemment quelle question, je n'ai même pas encore eu l'occasion de te rencontrer. Ce type là bas, il a même l'approbation de tes parents. Concurrence sérieuse quand même, si je veux mon nom de styliste.  » Il termine son trait d'eye liner et sourit.
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la faim justifie les moyens (isa) Empty26.07.18 21:32

Le problème avec Oskar, avec le fait qu’ils se connaissent depuis qu’ils sont mômes et qu’ils sont les deux enfants terribles de la bande, c’est qu’Isabel a parfois du mal à déterminer où s’arrêter le sarcasme et où commencent les véritables sentiments. Elle a beau le connaître par cœur, lui et ses manières, ses moindres expressions, ses petites manies, parfois elle le regarde et ne sait pas s’il plaisante pour plaisanter, ou s’il plaisante pour cacher ce qu’il pense vraiment. Ce qui ne serait pas entièrement dérangeant en temps normal – Oli ou Jo finiraient bien par obtenir la vérité de lui et partager avec Isa. Mais lorsque l’on touche à un sujet aussi délicat… oui, un peu de certitude ne ferait pas de mal. « Ozzy… » commence-t-elle doucement, sans vraiment savoir comment enchainer. Comment réagir s’il a vraiment un crush sur elle. Certes, elle a eu des crushs sur chacun d’entre eux à l’adolescence – le problème avec la bisexualité et avoir des potes aussi canons – mais ils sont adultes désormais. Tout est si différent.

Oskar enchaine avec un peu plus de légèreté, et peut-être est-ce mieux ainsi. Laisser à Isabel le droit de digérer tout cela une fois seule dans sa tête – ou d’en discuter avec Audra. Ou Naveen. Plutôt Naveen, celui d’eux qui sera le moins prône à la juger pour des histoires de cœur. « Pas sûre qu’un nom latino t’aide dans le long terme, vraiment. T’as pas entendu ? Mur et tout ça ? » Au moins, en tant que portoricaine, elle a la nationalité américaine. Ce n’est pas tout le monde dans son quartier qui a cette chance… Sans doute quelque chose qu’elle pourrait offrir à Miguel d’ailleurs. Leur conversation n’a pas vraiment eu le temps de se diriger vers la légalité de ses papiers, étrangement. « Et comment je présenterais ça à ma mère, tiens ? Hey mamá, c’est le polonais que j’ai rencontré sur tinder, il veut m’épouser ? Je l’imagine tellement… » Elle fait rapidement le signe de la croix sur elle, en prenant un accent portoricain plus que prononcé, « Un polonais ? Sur le internet ? Ay, flanca, the computer es el diablo, lo sabes ! » Petit rire, l’idée étant bien plus tordante qu’il y paraît. « Elle nous ferait une crise cardiaque en trois minutes. »
Oskar Slupikowski
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la faim justifie les moyens (isa) Empty28.07.18 23:30

Isabel se montre plus douce, comme si elle comprenait finalement ce qui traverse la tête d'Oskar à cet instant précis. Il n'y aurait rien d'étonnant à cela, vu leur connexion, mais il s'agit de quelque chose de différent cette fois-ci. Pas d'échange de pensées, juste un regard, qui veut dire beaucoup de choses, mais qu'il vaut parfois mieux oublier. Oskar lui alors adresse un sourire tendre et la laisse changer de sujet. Ce n'est pas le moment, et ça ne le sera sans doute jamais vraiment. Difficile d'avoir de l'intimité dans un tel cluster, sans doute est-ce la raison pour laquelle Oskar se montre aussi pudique sur ses sentiments envers la jolie brune. Pour ce qu'il en sait, tout le cluster pourrait se douter de quelque chose. Ce qui serait risible étant donné sa légère tendance à se terrer dans un déni qui lui permet de mieux composer avec son statut d'ami. Une sage décision en somme. L'amitié est finalement ce qui compte le plus à ses yeux. Perdre Isabel de façon aussi idiote, n'est pas dans ses projets. Et puis il y a Naveen, Naveen qu'elle apprécie davantage de cette manière, du moins c'est ce qu'il s'est toujours imaginé.

Oskar ne veut pas se torturer l'esprit. Avoir toute la bande dans sa tête lui suffit amplement. Alors il hausse une épaule, et répond avec la même bienveillance dont il a toujours fait preuve avec ses compagnons de cluster. Avec Isabel en particulier...« Tu as raison, je ne voudrais pas causer de tort à ta famille. Miguel semble leur plaire davantage, et il ne vient pas de Tinder lui au moins. » Il réplique aussi amusé que jaloux. « Tu devrais y retourner, il va penser que tu le plantes. Et détail important en ce qui me concerne, tu n'as pas fini ton assiette... » Oui Oskar a faim et ce petit restaurant fait parti de ses préférés.
Isabel de la Vega
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la faim justifie les moyens (isa) Empty02.08.18 19:52

Cela aurait été très (trop ?) facile pour Isabel de tout simplement pousser un peu plus leur lien mental pour lire plus clairement les sentiments faisant rage à l’intérieur d’Oskar. Un pouvoir dont ils ont un peu trop abusé les effets, tous autant qu’ils étaient, lorsqu’ils étaient plus jeunes et que les limites de la décence n’étaient pas aussi claires qu’elles le sont aujourd’hui. C’est ainsi qu’Isabel en a appris plus sur les sentiments d’Audra quant à sa famille, qu’Oliver n’a pas pu garder son premier crush secret plus d’une semaine, et que les nerfs à vifs de Johan mêlés aux premières règles de Sabrina ont donné un résultat un peu explosif pour toute la bande. Et autant certaines émotions un peu trop fortes sont facilement partagées, autant ils mettent un point d’honneur à ne pas trop mettre leur nez dans les affaires les uns des autres.

Mieux vaut donc reléguer tout cela à plus tard. Ce fameux plus tard qu’Isabel utilise un peu trop, ces derniers temps – évaluer ses sentiments, passer son diplôme, trouver un mari. Plus tard, tout repousser, tout retarder, comme si ses problèmes allaient disparaître comme par magie. Elle pouvait bien espérer, après tout. « Peut-être que je veux faire ma crise d’adolescence en retard, qui sait ? » Eux, ils savent. Que non. Que ce n’est pas le genre d’Isabel, de se rebeller ainsi contre sa famille, tout comme ce n’est pas le genre de Naveed. Leur culture bien trop ancrée dans leurs esprits pour ne serait-ce que penser à de telles choses. « Il est chef, tu sais, » ne peut-elle s’empêcher de répondre, sans vraiment savoir pourquoi ni d’où cela lui vient. Un détail que Miguel a dû partager avec elle sans qu’elle s’en rende vraiment compte. « Peut-être qu’on devrait le garder rien que pour ça. » Et quand est-ce que c’est devenu une situation pour nous, en fait ?
Oskar Slupikowski
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la faim justifie les moyens (isa) Empty09.08.18 12:36

Crise d’adolescence ? Oskar imagine bien ce que ça pourrait donner. Le polonais a lui-même eu sa petite phase rebelle faite de groupe de punk et d’envies irrépressible de combattre le système. Sa maîtrise de l’eye liner a tout à voir avec cette période de sa vie d’ailleurs. Il sourit donc amusé, loin d’avoir envie de laisser à Isabel  tout le loisir de scanner ses sentiments inavouables à son égard. Oskar se voile très bien la face certes, mais les autres membres de la cluster n’ont pas le même amour pour le déni qu’Oskar Slupikowski, cela va sans dire.

- J’ai de super groupe de punk rock polonais à te faire découvrir si tu envisages cette option.

Oskar plaint d’ailleurs les gens trop sages qui n’ont pas eu le loisir de se révolter contre à peu près tout et n’importe quoi. Aussi dramatique que soit cette période pour un bon nombre de gens, il n’empêche qu’elle engendre pas mal d’histoires à raconter.  En soit, avoir sept autres personnes dans sa tête, n’est pas une mince affaire alors même qu’on se débat avec quelques problèmes d’hormones en ébullition.

Oskar aimerait dire que les choses vont en s’arrangeant avec l’âge adulte, mais les problèmes sont juste beaucoup plus épineux désormais. Ses amis ne sont plus les enfants insouciants qu’ils étaient alors, et Isabel doit maintenant parler mariage, céder à une pression culturelle qu’il ne pourra jamais comprendre aussi bien que Naveen, lui aussi dans cette situation. Et il y a Miguel, ce cuistot qui revient beaucoup trop souvent dans la conversation. Oskar aimerait dire à Isabel qu’elle mérite mieux qu’un prétendant choisi par ses parents, mais ce n’est pas vraiment à lui de juger. Il n’est qu’un ami qui doit respecter ses décisions.

- C’est vrai que c’est un argument de vente, arrange toi qu’il soit respectueux aussi, même si je peux toujours lui casser la gueule au moindre problème comme tu le sais.
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